L’idée d’un Cruiser Electrique ?

Un cruiser électrique est un moyen de transport, avouons le, qui est clairement stylé et agréable à conduire. On peut se déplacer sans faire d’effort tout en ayant la sensation de surfer ! Que pouvons-nous demander de plus ?

L’idée m’est venue lorsque j’avais 15 minute de marche à pied chaque jour pour me rendre à l’école. Les cruisers électriques de qualité restent encore très cher à l’achat dans le commerce. J’ai donc décidé de fabriquer moi-même cet engin.

Principe du fonctionnement d’un Cruiser Electrique

Tout d’abord il faut un moteur pour entraîner les roues. Ce dernier est contrôlé par un ESC (Electronic Speed Controller). Enfin, l’ESC reçoit ses instructions depuis une manette via radio.

Dans ce projet, j’ai décidé d’utiliser mon téléphone comme manette. La communication avec la planche se fait via le protocole BLE (Bluetooth Low Energy). Le téléphone permettra, au-delà du simple contrôle de la planche, d’obtenir des informations sur le cruiser en temps réel ainsi que de le configurer selon ses envies.

L’inconvénient premier que je vois à utiliser son téléphone comme manette, c’est la casse lors d’une chute. Cependant, même avec des manettes dédiées, les téléphones sont souvent dans une poche accessible rapidement et donc exposée en cas de chute.

Pour preuve, l’expérience de Casey Neistat :

Ce dont nous avons besoin

Pour réaliser ce projet, nous aurons besoin principalement d’électronique. Les composants suivants sont trouvables (que ?) sur internet à des prix raisonnables.

Le moteur

C’est l’élement essentiel de votre skate, c’est celui qui vous permettra d’avancer. Pour cela j’ai décidé d’investir dans un moteur Brushless (je vous renvoie à la définition wikipedia). Ces moteurs ont l’avantage d’être plus résistant sur la durée et moins gourmand en énergie.

J’ai ciblé un moteur milieu/haut de gamme pour avoir des capteurs qui me permettent de lisser plus aisément l’accélération de mon cruiser. C’est d’ailleurs suite au choix de cette catégorie de moteur, avec ce type de capteurs, que nous devons ajouter un contrôleur ESC (Electronic Speed Controller) à notre liste de courses.

L’ESC

Avec l’évolution du longboard électrique, nous avons pu observer l’apparition sur internet des VESCs. Des ESCs qui sont programmables, mais dès que nous souhaitons un ampérage constant et élevé, les prix s’envolent rapidement. Pour ma part, j’ai décidé d’acheter des ESC pour modèles miniatures, plus précisément ceux de voitures. Ce sont les plus appropriés pour les longboards électriques. Ils présentent un bon compromis d’un point de vue ampérage et support du nombre de cellules de batteries.

La batterie

L’autonomie de votre cruiser électrique sera définie par sa batterie. Dans notre cas, on mesure la capacité des batterie en mAh. On peut considérer qu’une batterie adaptée à un cruiser électrique a une capacité d’environ 8000mAh.

Cependant, il faut également considérer la tension fournie par la batterie. Elle définera le nombre de tours/min de votre moteur. Une batterie estampillée 6S (6 cellules, ce qui donne 22,2V avec une batterie Li-Po) sera suffisante pour notre cruiser. De toute manière, nous trouverons difficilement des ESC pour voitures miniatures qui acceptent de plus grosses batteries.

Le récepteur et controleur

Ici, j’ai choisi un arduino nano comme microcontrôleur et un récepteur BLE. On pourrait potentiellement se passer du microcontrôleur et contrôler directement l’ESC via le récepteur en analogique. Cependant, je ne vois pas comment faire pour le moment. De plus, j’ai prévu de traiter des informations comme la vitesse du moteur pour déduire la vitesse du cruiser et l’envoyer sur le téléphone de l’usager, ce qui ne serait pas possible sans microcontrôleur.

Conclusion

Nous avons donc 5 éléments principaux électroniques pour notre elecBoard, qui sont :

  • Le moteur
  • L’ESC
  • La batterie
  • Le récepteur couplé avec le microcontrôleur

On ne roule pas qu’avec de l’électronique…

N’étant pas trop à l’aise pour la partie mécanique, j’ai préféré acheter des pièces de bonne qualité, conçues de préférences pour les longboards électriques. Mais même dans ce cas là, un peu de réflexion est nécessaire au moment du choix…

Le deck

J’ai préféré prendre un deck basique de cruiser, un bon compromis entre peddyboard et longboard. L’inconvénient majeur est lorsque nous sommes à une vitesse élevée, nous avons moins d’équilibre que sur un longboard. L’avantage est qu’il est plus pratique à transporter. On peut tout bonnement l’attacher à l’arrière de son sac par exemple.

Mais le deck seul ne suffit pas, et avant d’arriver aux roues, il faut faire la liaison entre les deux. Cette liaison se nomme truck.

Truck

Le truck est ce qui permettra à votre planche de tourner lorsque vous vous pencherez d’un côté. Il vous permettra aussi d’amortir les vibrations de la route. Il est fortement conseillé de placer des risers de longboards pour diminuer les vibrations. Sur route, les vibrations sont un problème à ne pas négliger. En plus d’être désagréables, elles abîment prématurément les composants du skate. Avec une vitesse élevée et une mauvaise chaussée, elles peuvent vite rendre la pratique du cruiser impossible. Une fois le truck soigneusement choisi, nous pouvons passer aux roues.

Les roues

Tout comme le deck et le truck, le choix des roues est crucial. Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte en fonction de ce que l’on recherche. Des roues avec un diamètre assez faible permettront des accélerations importantes, mais ce sera au détriment de la vitesse. Au contraire, des grandes roues permettront des vitesses plus grandes.

Ce n’est pas tout, le choix des roues ne se fait pas que sur la taille, la matière compte également. Une roue qui accrochera bien à la chaussée ne permettra pas de pratiquer des slides. D’ailleurs, pour les amateurs de slides, je recommande ce guide pour choisir ses roues de longboard qui explore le sujet en profondeur. Personnellement, je vous conseille les roues Orangatang qui sont d’excellente qualité.

Le cache

Le cache est l’élément qui protège toute l’électronique de l’environnement extérieur. J’ai opté pour un cache créer en impression 3D. Ce qui me permettra de le créer selon mes dimensions et goûts. C’est un élément qui, même en étant sous le deck, se voit au premier coup d’oeil. Je ne compte donc pas négliger son aspect esthétique.

Conclusion

Au final, il faut réunir et assembler un certain nombre de pièces, mécaniques et électroniques, pour créer une elecBoard. L’électronique de base, hormis le moteur et l’ESC, coûte relativement peu cher. À titre indicatif, pour cette planche j’ai acheté des roues et un truck de milieu de gamme. Le prix de mon cruiser s’élève à environ 80 euros, pour un produit final qui me satisfait totalement.